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Dépression post-partum : vers la fin de l’invisibilisation ?

Dépression post-partum : vers la fin de l’invisibilisation ?

Longtemps tabou et invisibilisée, la dépression post-partum toucherait pourtant près de 100 000 femmes par an. Mais les choses seraient-elles en passe de changer ? C’est ce que laisse penser la mise en place prochaine et obligatoire d’un entretien postnatal pour les jeunes mamans.   

Bientôt un entretien postnatal précoce pour prévenir les dépressions post-partum

Fin octobre 2021 a été voté un amendement important pour les futures mamans. À partir de juillet 2022, ces dernières devront passer un “entretien précoce postnatal” entre la quatrième et huitième semaine suivant leur accouchement. Une mesure qui vise à déceler et prévenir les dépressions post-partum, fréquentes chez les jeunes mamans.  

Concrètement, une sage-femme ou un médecin sensibilisé au repérage des dépressions post-partum s’entretiendra avec les jeunes mamans afin de déceler “les premiers signes de la dépression du post-partum ou les facteurs de risque qui y exposent, et d’évaluer les éventuels besoins de la femme ou du conjoint en termes d’accompagnement”. Un second entretien pourra ensuite être organisé, en fonction des conclusions tirées du premier. Ce dernier devra, lui, avoir lieu entre la dixième et la quatorzième semaine après l’accouchement. Si besoin, les jeunes mamans seront ensuite orientées vers un professionnel compétent.

La dépression post-partum ou l’invisibilisation d’un problème qui ne date pas d’hier…

Si la signature de cet amendement est une bonne nouvelle, elle n’en reste pas moins tardive. Les mamans sujettes aux dépressions et aux épisodes dépressifs au sortir de leur accouchement, ce n’est pas nouveau. Longtemps tabou, rares étaient les mères de familles à parler de ce phénomène pourtant rependu. 

Une fois la parole libérée, notamment grâce aux médias mais, aussi et surtout, aux réseaux sociaux, le chemin à parcourir pour concerner les autorités de santé fût long et périlleux. 

Déjà en 2014, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommandait cet entretien, de sorte à permettre aux jeunes mamans “d’exprimer leur vécu, leurs besoins voire leurs difficultés, afin que le suivi puisse être ajusté au regard de la discussion, en s’appuyant sur les ressources du réseau de santé en périnatalité”. Il aura donc fallu attendre 7 ans après l’alerte de la HAS pour que cette maladie inquiète les élus qui partagent aujourd’hui eux-mêmes un état des lieux inquiétant. Lors des Assises de la Santé Mentale à Paris, en septembre dernier, le secrétaire d’État à l’Enfance, Adrien Taquet, a en effet déclaré que les dépressions post-partum toucheraient entre 15 et 30 % des mères, soit 100 000 femmes par an.   

Un chiffre d’autant plus élevé quand on connaît le peu de cas diagnostiqués. Dans un sondage réalisé en 2021 par OpinionWay, seulement 5 % des jeunes mamans déclaraient avoir été diagnostiquées, tandis que 78 % des parents expliquaient n’avoir jamais entendu parler de la dépression post-partum.   

En bref, il était temps…  

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